S’étrangler n’est pas un jeu

A mon époque dans les cours de récréation on jouait aux billes, à cache cache et à l’élastique…Depuis quelques années on voit malheureusement des faits divers tragiques (16 ou 17 décès, en moyenne par an, d’enfants depuis 2000) suite à des jeux de strangulation (jeu du foulard, de la tomate) que les victimes ont vu le plus souvent dans la cour de récré. Selon une enquête de l’Ipsos réalisée pour l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas) ,  1 enfant sur 10 s’est déjà livré à ce type de jeu qui consiste à retenir sa respiration le plus longtemps possible. ‘La quasi-totalité de ceux qui ont joué à ces jeux l’ont fait avec des copains (91 %), souvent plus âgés, et à l’école (86 %), surtout dans la cour de récréation. La majorité des enfants qui y jouent ignorent les risques : 51 % n’ont pas le sentiment qu’ils risquent de mourir, 63 % qu’ils risquent d’abîmer leur cerveau, 73 % d’avoir des convulsions et 75 % de rester handicapé. Seule la conscience de pouvoir s’évanouir (60 %) ou de ne plus pouvoir reprendre leur souffle (59 %) leur vient à l’esprit, mais c’est peut-être aussi ce qu’ils recherchent.’

Les nains ont été briefés depuis tout petits sur le fait qu’on ne met rien autour de son cou, ni celui des autres. D’ailleurs ici je planque tout : ceinture, corde à sauter, foulards, on ne sait pas ce qui peut leur passer par la tête surtout quand ils jouent tous les deux! A la maison je peux surveiller , mais à l’école je n’en n’ai pas les moyens! Après avoir lu la brochure  de prévention destinée aux parents, qui se trouve ici, j’ai abordé cette question sur les jeux dangereux avec Chouquette et Roloulou. Je les ai questionné pour savoir si ils en avaient déjà entendu parlé . Réponse négative. Je leur ai donc expliqué que certains enfants jouaient à des jeux dangereux avec un foulard par exemple. Ils le mettaient autour de leur cou, et en le serrant ils devenaient tout rouge, pouvaient tomber dans les pommes et même  mourir. Je leur ai dit que si des enfants essayaient de faire ça sur eux à la récré, ou devant eux il fallait ne jamais le faire et le dire vite à la maîtresse.

‘Cette enquête confirme la nécessité d’une prévention précoce, au niveau du primaire, souligne l’association. Pour Catherine Vince (Apeas), qui a perdu son fils en 2005, ‘il faudrait que ce soit dans le programme sciences de CE2-CM1-CM2 afin d’en parler lors des cours sur le fonctionnement du corps, quand on aborde la respiration, le cerveau le cœur’.

 C’est à nous les parents d’être vigilants et d’en parler avec nos enfants mais c’est aussi aux enseignants, aux éducateurs sportifs, et à toutes les personnes qui sont en contact avec nos enfants de faire de la prévention sur les jeux dangereux.

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