Non à la réforme du congé parental

Le 13 février 2009, le gouvernement a fait part de son intention de réduire le congé parental à 1 an au lieu de 3 actuellement ….. (quelle belle connerie Monsieur le Président essayez plutôt de trouver un emploi à tous les chômeurs ,après vous reviendrez sur le cas des mamans qui veulent rester près de leurs enfants pendant 3 ans ).

Il y a une forte  mobilisation des parents contre cette réforme, des groupes se sont crées sur Facebook, une pétition est en ligne. Il faut se mobiliser!!!


Discours du Président de la République:

« Nous avons incontestablement augmenté l’offre de garde. Nous avons aussi développé les congés parentaux.  Ces congés ont une vertu immense : permettre aux parents qui le souhaitent de ne pas travailler pour s’occuper de leurs enfants. Mais ces congés parentaux sont parfois aussi à l’origine d’un immense gâchis. Gâchis pour les femmes concernées. Parce qu’un congé parental de longue durée, c’est une rupture dans un parcours professionnel, qui peut se traduire par une diminution des chances de progresser dans la carrière, d’obtenir un meilleur salaire ou de retrouver un emploi.

Parfois pour les familles, c’est un problème,parce qu’un congé parental c’est un salaire en moins et donc c’est le pouvoir d’achat qui diminue. Gâchis pour la société dans son ensemble, parce que sont maintenues en dehors du marché du travail près de 800.000 femmes chaque année.

Le taux d’activité des femmes qui ont deux enfants est 40%plus faible lorsque l’un de ces deux enfants a moins de trois ans.

Je sais bien que l’on parle du « libre choix », mais il y a beaucoup d’hypocrisie derrière cette expression, parce qu’il y a beaucoup de femmes qui quand elles entendent dire : « libre choix » savent qu’il n’y a aucun libre choix. Tout se passe comme si les problèmes de prise en charge des enfants constituaient une sorte d’impôt sur la capacité de travail des parents et notamment des mères. La maternité est une formidable aventure humaine, ce n’est pas une sanction. L’arrêt de travail ne doit plus être une solution par défaut pour les familles.

Il ne peut plus être le mode de garde des jeunes enfants auquel on doit se résigner parce que l’on n’a pas le choix. Moi, je souhaite que l’on ait une réflexion sur l’évolution du congé parental. Ce n’est pas un sujet tabou, il faut que l’on en parle.
L’intérêt des femmes, parfois sans qualification, celui de leurs enfants, comme celui de notre société, c’est de mettre en place les conditions de leur retour à l’emploi. Je souhaite que l’on travaille à la mise en place d’un congé plus court. Que Pôle Emploi accompagne vraiment les jeunes mères dans leur démarche de retour à l’emploi, plutôt que de les laisser se débrouiller. C’est d’ailleurs l’esprit de la réforme de l’allocation de parent isolé avec la création du RSA.

Je veux que l’on privilégie l’aménagement des horaires ou le temps partiel, plutôt que l’interruption totale d’activité. Bien sûr, qu’une femme souhaite s’occuper à plein temps de l’éducation de ses enfants, c’est formidable. Elle en a le droit. Il faut même l’encourager, la remercier. Mais cela doit être un choix. Ma crainte, c’est que cette femme, après avoir fait cela, n’ait plus la chance de retrouver un emploi. Parce qu’on lui dit après : mais vous êtes trop vieille, Madame, excusez-nous et puis vous êtes restée trop longtemps sans une activité professionnelle.

Et voilà comment on sanctionne des femmes qui ont fait un choix qui est aussi bénéfique pour la société. Donc, il faut développer le temps partiel, l’aménagement des horaires plutôt que l‘interruption totale d’activité. C’est important pour l’autonomie de la femme, aussi, afin qu’elle garde un pied dans la société, une possibilité de protection sociale, un revenu, une activité.

Je crois qu’il faut que l’on y travaille et que les partenaires sociaux réfléchissent à un droit spécifique à la formation pour les parents qui veulent reprendre une activité après s’être consacrés à l’éducation des enfants. Je ne veux plus entendre : je ne travaille pas, je ne fais rien, j’élève mes trois enfants. Cette activité est un travail, au sens où ce sont des soucis, de la fatigue, un sacrifice par apport à ce qu’aurait pu être une carrière professionnelle. Disons les choses comme elles sont : je pense que ces femmes peuvent avoir un droit à la formation spécifique, sans qu’on leur dise : quelle est votre expérience professionnelle ? Je veux que l’on garantisse l’accès à un mode de garde pour les parents qui retournent à l’emploi.

Le Haut conseil de la famille devra placer au cœur de ses premiers travaux ce dossier dont j’admets bien volontiers qu’il est complexe. Il est complexe mais si on n’en parle pas, on ne risque pas de le résoudre. Pour donner un vrai choix aux familles, il faut développer les modes de garde des jeunes enfants. Mon but est de rendre effectivement possible la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle et pour atteindre cet objectif, je souhaite que l’on agisse dans deux directions.
Je souhaite que l’on puisse proposer 200.000 places d’accueil supplémentaires d’ici 2012, à la fin de mon quinquennat.
Pour cela, il faut mobiliser toutes les alternatives possibles et la diversification de l’offre, chère Nadine, est la seule manière de répondre aux besoins des familles. Il n’y a pas un seul mode de garde d’enfant qui résoudra tous les problèmes. Il faut diversifier la palette. Mme TABAROT, députée, a fait des propositions innovantes : que Brice HORTEFEUX et Nadine MORANO s’en saisissent ! »

Je vous tiendrais au courant dans les prochaines semaines, car la loi devrait être votée début 2010.


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