Imagination débordante ou gros mensonges?

‘Maman je me suis battu avec un dragon’, ‘Maman à l’école j’ai vu un garçon il avait deux nez et deux têtes’ ,’Maman la salle de spectacle c’était une boite à  lunettes’…

Depuis quelques semaines Roloulou nous sort des trucs de dingues,  on le laisse dire , mais quand ça commence à virer au ‘mensonge’ on le reprend. J’avoue on a dû pousser le bouchon un peu loin car on a réussi à le traumatiser avec Pinocchio…parents indignes. Il a eu aussi sa période ‘zideul’ , son pote imaginaire…Pour ça j’étais au courant donc on a laissé courir… Mais pour ses ‘hallucinations’ , je me suis penchée sur quelques livres pour savoir si mon nain était un mythomane en puissance…

Voilà ce qu’il en ressort:

Les vrais mensonges ne se manifestent que vers 6/7 ans, (Ouf! ). Avant l’enfant fabule, il se crée des histoires incroyables dans son imaginaire. Il est aussi dans la phase de toute puissance : il s’aventure, il découvre le monde. Il essaie de prouver aux autres quelque chose en inventant des histoires, il veut se rendre intéressant, attirer l’attention, parfois pour chercher à distraire son parent qui a des soucis. C’est d’ailleurs grâce à cette formidable aptitude à réinventer le réel que les jeunes enfants croient au Père Noël, à la petite souris ou aux cloches de Pâques.

– Comment réagir quand l’enfant ne nous dit pas la vérité?

Vers 4-5 ans, l’enfant a parfaitement conscience de sa bêtise et, pour éviter de se faire gronder, il va essayer de garder la face en mentant : il vient de renverser son verre de jus d’orange sur le canapé, on l’a vu. ‘C’est pas moi !’ Il nie l’évidence, pas gêné pour un sou il nous regarde dans les yeux en affirmant qu’il n’y est pour rien…tout juste si il accuse pas sa sœur……il se protège à sa façon, il a tout simplement peur de perdre notre amour. Le punir ne servirait à rien, réagir plutôt en lui disant ‘ je comprends que tu aies peur que je ne t’aime plus mais tu vois je t’aime toujours même si tu as ruiné le canapé renversé ton bol ‘. Il convient aussi de dire qu’il n’y a pas de monstres dans le placard, ou qu’il est trop petit pour avoir piloté un avion de chasse. N’entrez pas dans son jeu, montrez-lui que vous n’êtes pas dupes. Il importe surtout de ne pas l’humilier ou de le traiter de menteur, il pourrait finir par s’en persuader, et s’enfermer douloureusement dans son mensonge!

Il faut bien sûr être vigilent dans les années à venir, et veiller à ce que ces histoires les plus folles les unes que les autres ne s’installent pas dans la durée et deviennent récurrentes : un adolescent peut devenir « mythomane » et cela peut entraîner des troubles du comportement. Il est important de secourir l’enfant et ne pas le laisser s’installer dans l’affabulation.

Vos enfants aussi vous racontent des histoires abracadabrantes?

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